Le cessez-le-feu en vigueur dans la nuit de samedi et dimanche en vertu des accords passés à Minsk semble être respecté.
Les deux camps s’accusent mutuellement de violer l’arrêt des hostilités. Les combats ont eu lieu dans le village de Chyrokiné, à une quinzaine de kilomètres du port de Marioupol et se poursuivent autour du « chaudron » de Debaltsevo, où survivent encore 5 000 civils et où sont retranchés plusieurs milliers de soldats de l’armée de Kiev. Les rebelles ont proposé aux assiégés la mise en place d’un corridor d’évacuation, ce que ces derniers ont refusé, affirmant ne pas vouloir « rendre cette ville ».
Après l’accord conclu à Minsk la semaine dernière, Vladimir Poutine avait désigné Debaltsevo comme la zone la plus sensible à l’établissement d’un cessez-le-feu. Ces affrontements ont poussé les deux camps à revenir sur le point numéro 2 du plan de paix, qui prévoyait le retrait des armes lourdes.
Des bombardements émanant de l’artillerie de Kiev ont touché Donetsk, ce qui fait dire à l’un des responsables séparatistes, Edouard Bassourine :
« Le retrait des armes lourdes (...) ne peut être réalisé que sous certaines conditions et notamment après l’arrêt total des tirs. »
Même son de cloche du côté des forces du régime. Vladislav Seleznev, porte-parole de l’état-major de l’armée ukrainienne, a déclaré :
« Il n’est pas question pour le moment d’un retrait des armes lourdes. Comment peut-on retirer les armes si les rebelles tentent de nous attaquer avec des chars et qu’ils tirent sur nous en permanence ? »