Si les Voies du Seigneur sont impénétrables, elles passent parfois par le cœur… La preuve avec ces stars qui ont changé de paroisse par amour pour leur partenaire.
Depuis leur rencontre sur le tournage de Black Swan en 2009, le danseur-chorégraphe et désormais directeur de l’Opéra de Paris Benjamin Millepied et l’actrice-réalisatrice Natalie Portman sont inséparables. Mariés en 2012, le Français a pourtant dû faire ses preuves pour pouvoir partager sa vie avec l’actrice de confession juive. En plus d’une cérémonie de mariage religieuse, Millepied a donc décidé de se convertir, en expliquant au journal israélien Yedioth Aharonot que devenir juif était « très important » pour lui. Si sa conversion au judaïsme n’est pas terminée, et malgré les difficultés que présente le Consistoire de Paris en matière de conversion – qui peuvent prendre des années, Millepied semble malgré tout très bien parti : il dit être « tombé amoureux d’Israël », qu’il a connu lors du tournage du film de sa femme, et son fils se prénomme Aleph, première lettre de l’alphabet hébreu.
Né d’un père kabyle et d’une mère catholique, Dany Boon chercha longtemps la spiritualité dans les églises avant de se convertir au judaïsme quand il rencontra sa femme, la Suissesse Yaël Harris, qu’il épousa sous la khouppa en 2003. Sa mère, loin de s’y opposer, a tricoté les 100 kippas du mariage et Dany Boon de raconter : « Je lui ai tout simplement dit que je passais du Nouveau Testament à l’Ancien. » Très engagé dans la religion depuis, notamment avec les associations Meir Panim ou Hadassah, l’acteur, qui vit désormais à Londres, a commenté à propos des nombreuses insultes et autres insinuations antisémites qu’il a subies : « J’ai su que ma conversion au judaïsme s’était bien passée quand j’ai commencé à recevoir des insultes antisémites. » Il ne manque pas d’humour (juif), donc.
Le 29 juin 1956, le sex-symbol de Hollywood, Marilyn Monroe, épousait le dramaturge new-yorkais Arthur Miller au Westchester County Courthouse de New York. Sans chichis pour ce mariage civil – le troisième pour l’actrice blonde et le second pour l’écrivain, qui a divorcé pour elle, Marilyn porta la voilette et le blanc pour la cérémonie religieuse qui eut lieu le 1er juillet à Waccabuc, dans la maison de l’agent de Miller, Kay Brown. Son certificat de conversion, signé par Rabbi Robert E. Goldburg, est daté du jour même de leur union religieuse. Bien que le couple ne fut jamais très pratiquant, Monroe voulut adopter le judaïsme pour se sentir plus proche de son mari et de sa belle-famille : aussi, elle expliqua à son amie Susan Strasberg : « Je peux m’identifier aux Juifs. Tout le monde est tout le temps après eux, peu importe ce qu’ils font. Comme moi. » Après leur divorce, elle ne renia d’ailleurs pas sa conversion.
Théoriquement, Drew Barrymore ne s’est pas convertie au judaïsme, mais depuis son mariage religieux avec Will Kopelman (avec qui elle a eu deux filles, Olive et Frankie) officié par Rabbi Rubenstein en 2012, le couple pratique la religion. « Je suis une shiksa (shiksa désigne en yiddish une femme non-juive fiancée ou mariée à un homme juif, ndlr). Je fais le rituel du séder à Pessah. Je ne suis pas encore convertie, mais Olive sera élevée traditionnellement », explique l’actrice avant d‘ajouter que son mari est un « tradi juif » issue d’une « famille tradi juive. »
Elizabeth Taylor ne s’est pas convertie exclusivement par amour pour un homme, mais, attirée depuis longtemps par la religion juive, il aura fallu son mariage avec le producteur Mike Todd (de son vrai Avrom Hirsch Goldbogen) pour se convaincre de sauter le pas. « Je me sentais vraiment désolée de la souffrance de Juifs pendant la guerre. J’étais attirée par leur héritage. Je pense que je m’identifie à eux en tant que outsiders », aura confié Taylor à sa biographe Kitty Kelley. Ainsi, après la mort accidentelle de celui-ci et suite à neuf mois de cours et fréquentation assidue de la synagogue Temple Israel auprès de Rabbi Max Nussbaum, Elizabeth Taylor devient juive, le 27 mars 1959, à 27 ans, et prend comme nom hébreu Elisheba Rachel. Elle peut alors, le 12 mai de la même année, épouser son quatrième époux, Eddie Fisher, lui aussi juif de confession, au Temple Beth Sholom de Las Vegas. Par la suite, Elisheba Rachel prouva que, si elle avait connu le judaïsme à travers le prisme de l’amour, ses divorces n’allant en rien entraver sa foi : elle continua à faire des actes de tzedakah (charité) tout au long de sa vie, notamment via sa fondation pour lutter contre le SIDA.