Depuis la fin du mois de Novembre 2014, deux hélicoptères Tigre HAD, appartenant à l’Aviation Légère de l’Armée de Terre, sont déployés en République centrafricaine, « dans le cadre du renforcement des capacités d’appui à la MINUSCA », selon l’Etat-Major des Armées.
Selon un communiqué de l’EMA, publié lors de l’arrivée de ces deux vecteurs du 1er Régiment d’Hélicoptère de Combat sur l’aéroport de M’Poko, à Bangui, ces deux hélicoptères d’attaque au sol sont « capables d’intervenir depuis Bangui sur la moitié du territoire centrafricain en moins de deux heures, de jour comme de nuit, puis de revenir sans ravitaillement intermédiaire ». Sur place, les pilotes ont pour mission « d’assurer des missions d’appui feu, d’attaque au sol, de reconnaissance et de protection contre la menace aérienne ».
Depuis plus de deux mois donc, les Tigre HAD réalisent quotidiennement des missions au sein de leur première opération extérieure, au profit des militaires français et de la MINUSCA. C’est au cours d’une de ces mission que ces hélicoptères viennent de révéler leur efficacité au sein de l’opération française Sangaris.
En effet, selon un communiqué de l’État-Major des Armées, publié en milieu de soirée du Vendredi 30 Janvier, « les hélicoptères Tigre de la force Sangaris sont intervenus pour arrêter la progression d’un groupe lourdement armé ». Cet intervention a eu lieu la veille, le Jeudi 29 Janvier, dans le Nord-Est de la Centrafrique.
Selon les détails fournis par l’EMA, « la force Sangaris est intervenue pour stopper la progression d’éléments lourdement armés (armes légères d’infanterie, roquettes de RPG7 et lance grenade) en provenance du village de Bamingui ». Ces combattants, appartenant au Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), une division qui est issue de l’ex-Séléka, se dirigeait « en direction de la ville de N’Délé, où se trouve une délégation chargée d’organiser une consultation populaire ».
Ces consultations populaires sont organisées par le gouvernement de transition centrafricain dans tout le pays afin de « préparer le forum de réconciliation de Bangui, en recueillant les préoccupations et les souhaits de la population ». Ces réunions sont sécurisées par les soldats de la MINUCA, par les forces de sécurité centrafricaines, ainsi que par les militaires français qui ont pour objectif de réaliser des « missions de protection des différents villages identifiés pour accueillir » ces réunions.
Les combattants, qui ont été stoppés par les Tigre HAD, l’ont été « à hauteur du village de Kotikasso ». Plusieurs tirs de sommation ont été effectués par les hélicoptères, ce qui n’a pas eu l’effet escompté. Les pilotes ont donc pris la décision « de neutraliser [comprendre « détruire », NDLR] les véhicules dont les équipages avaient débarqué ». Ce convoi était composé de quatre pick-up, et d’une soixante d’individus, ce qui peut paraître beaucoup pour seulement quatre véhicules.