À moins d’être aveugle, un mois après le déploiement de l’opération Sangaris en Centrafrique, le bilan est cruel pour la France. En lieu et place du sauvetage annoncé par Papa Hollande, le pays est promis à un naufrage. Les seuls résultats produits à ce jour par l’intervention française sont une aggravation de la crise sécuritaire et humanitaire à laquelle est en proie la RCA.
À Bangui, loin d’avoir été éradiquée, la violence reste quotidienne. Et quand les tirs à l’arme automatique cèdent la place au silence, le calme qui semble alors retomber sur la ville est trompeur, car les exactions commises à l’arme blanche ne font pas de bruit.
La population civile, placée en première ligne, est contrainte de fuir vers les camps de déplacés, notamment celui de l’aéroport de la capitale centrafricaine, qui abrite actuellement près de 100 000 personnes.
Au moins une cinquantaine de sites autour de Bangui accueillent chacun entre 10 000 et 30 000 déplacés. En brousse, on estime qu’environ 400 000 personnes sont livrées à elles-mêmes, sans aucune aide extérieure. Sur une population d’un petit peu plus de 4 millions d’habitants, près de deux millions de Centrafricains connaissent actuellement une situation humanitaire critique.
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