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Ce que la presse, Macron et Le Drian ont caché sur les sous-marins de la honte

Canberra avait signalé depuis des mois qu’elle cherchait à remettre en question le contrat avec Paris en raison des augmentations de coûts et des retards.

 

« Un coup de poignard dans le dos », c’est ainsi que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a décrit la décision de l’Australie de déchirer un contrat de sous-marins d’une valeur de plus de 50 milliards d’euros pour acquérir à la place des sous-marins à propulsion nucléaire des États-Unis.

La France aurait pu voir venir cette décision :

Canberra avait indiqué en juin qu’elle cherchait une issue au contrat, signé en 2016 avec la société française DCNS (maintenant connue sous le nom de Naval Group) pour la construction de 12 sous-marins Barracuda.

Interrogé par un comité sénatorial sur les problèmes liés au projet, le secrétaire australien à la Défense, Greg Moriarty, a déclaré : « Il est devenu clair pour moi que nous avions des défis… au cours des 15 à 12 derniers mois ». Il a déclaré que son gouvernement avait envisagé différentes options, y compris ce qu’il pourrait faire s’il était « incapable de poursuivre » l’accord avec les Français.

L’admission de Moriarty est intervenue après que son gouvernement a refusé en avril de signer un contrat pour la prochaine phase du projet de sous-marin français, donnant à Naval Group jusqu’à ce mois-ci pour se conformer à ses exigences.

Il y a eu plusieurs rapports remontant au début de cette année selon lesquels Canberra cherchait à prendre ses distances...

Voici pourquoi l’Australie voulait se retirer du contrat – et ce qui pourrait arriver ensuite.

 

La cyber-sécurité

Les problèmes ont commencé à se produire presque immédiatement après que Canberra a choisi l’offre française plutot que les conceptions alternatives de l’Allemagne et du Japon en avril 2016.

En août, avant la signature officielle de l’accord australien mais après son annonce, la société DCNS a admis avoir été piratée après la fuite de 22 000 documents relatifs à la capacité de combat de ses sous-marins Scorpène en construction en Inde, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité de son projet australien.

Le ministère australien de la Défense a averti le constructeur de sous-marins qu’il souhaitait une protection de haut niveau pour son projet

Et tandis que les politiciens du Parti libéral de centre-droit au pouvoir en Australie cherchaient à minimiser les conséquences du piratage des sous-marins Barracuda, des personnalités de l’opposition ont sauté sur les révélations, certains appelant à la suspension des négociations avec la société française.

 

Explosion budgétaire

Malgré cela, l’Australie a signé plus tard dans l’année son plus gros contrat de défense avec DCNS pour 12 sous-marins diesel conventionnels Shortfin Barracuda Block 1A.

Canberra aurait été particulièrement favorable à l’offre française en raison de la possibilité de faire passer ultérieurement les Barracudas du diesel à l’énergie nucléaire – une technologie qui a été considérée comme un poison politique après la catastrophe de Fukushima au Japon, mais qui, selon le gouvernement australien, pouvait devenir plus acceptable avec le temps.

Le projet devait coûter 50 milliards de dollars australiens (31 milliards d’euros). Mais ce chiffre a depuis presque doublé.

Au dernier décompte, les Barracudas allaient coûter environ 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros).

Et c’est avant que le gouvernement ne prenne en compte le coût de la maintenance.

L’Australie avait un besoin urgent de nouveaux sous-marins pour remplacer ses six sous-marins vieillissants de la classe Collins, qui devaient prendre leur retraite en 2026. Sans sous-marins, l’Australie resterait vulnérable à un moment de tensions croissantes avec la Chine. Mais le premier Barracuda n’aurait pu être livré qu’en 2035 ou plus tard, la construction s’étendant jusqu’aux années 2050.

Pour éviter un écart, le gouvernement australien a annoncé plus tôt cette année qu’il reconstruirait complètement ses six sous-marins de classe Collins, pour un coût de plusieurs milliards.

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17 Commentaires

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  • #2815699

    Il est évident que si les Chinois ont piraté les plans et la technologie du Barracuda les Australiens ont eu raison de rompre le contrat . Les Français ont commis la FAUTE de ne pas assez protéger leur projet . Leur incurie face aux Chinois n’étonnera personne .

     

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  • #2815703

    Qu’est ce qui aurait empêché un nouveau Dreyfus de vendre les plans du Barracuda aux Chinois ? L’Affaire ne fait que commencer... ou recommencer .

     

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  • #2815745

    Qui a envie de faire du business avec un Macron qui ment comme il respire, brasse de l’air et ... rien ?
    Quant à Le Drian âgé de 74 ans, il a fait du rab, qu’il retourne pêcher à Lorient...
    Enfin, pour finir sur la fine équipe, Parly, elle sert à quoi exactement ?

     

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  • #2815762
    Le 26 septembre 2021 à 17:33 par Vivement les pénalités !
    Ce que la presse, Macron et Le Drian ont caché sur les sous-marins de la (...)

    Les prix ont doublé, disent-ils.

    Sauf que les Australiens ne voulaient pas du vrai barracuda, ils voulaient un truc différent entièrement revu à leur sauce.

    - Ils voulaient pas qu’il soit nucléaire, donc une partie énergie totalement différente.

    - Ils ne voulaient pas de la partie hélice-tubine barre-de-direction pour pouvoir aller dans les zones de haut-fond au nord du pays.
    .
    - Ils ne voulaient pas des torpilles françaises, mais des tubes à l’avant, à la taille des torpilles américaines. Ils voulaient aussi de l’électronique américaine ou Australienne.

    Et cerise sur le gâteau, ils voulaient que les sous-marins soient bâtis en Australie avec formation de leur personnel. Quiconque a vu un tuteurage dans l’industrie sait que ça coûte 3x le prix de le faire soi-même, voir x4 si on doit tout traduire.

    Bon débarras ...
    Encore faut-il qu’ils payent les pénalités de dédit, car même à ce stade, ça a été de gros frais pour nous.

     

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  • #2815792
    Le 26 septembre 2021 à 18:22 par L’abbesse du thaud
    Ce que la presse, Macron et Le Drian ont caché sur les sous-marins de la (...)

    Il me faut un coupable… !
    Le 2 mai 2016, M. Valls est en Australie où il tient une conférence de presse au sujet des suppositoires de Naval Group.
    Selon la transcription de cette conférence il a dit : « Sous l’autorité du Président de la République [F.Hollande], je superviserai moi-même la mise en œuvre de nos engagements avec le Ministre de la Défense [J.Y Le Drian ] qui viendra prochainement en Australie. »
    https://au.ambafrance.org/IMG/pdf/v...

    Rappelons que l’accord de principe du contrat a été entériné entre Paris et Canberra en avril 2016, avant une signature officielle en décembre de la même année.
    Or, A peine rentré d’Australie, 17 mai 2016 M. Valls est selon la presse « ringardisé par Macron (ministre de l’industrie). Le 29 août 2016, 2 mois plus tard, il se dit « Premier ministre mais libre ». Le 21octobre 2016, il s’engueule avec Hollande (Wikipedia –Valls).
    En bref, M. Valls nous fera difficilement croire qu’après son retour d’Australie en 2016, et jusqu’à aujourd’hui il a marqué à la culotte Naval Group afin que les engagements de ce dernier soient mis en œuvre et respectés (ce qui est implicite quand on les met en œuvre). Un citoyen informé a pourtant rappelé à M. Valls ses promesses envers les sous marins (affaire de la gifle de lamballe par Nolan le 17/01/2017).
    Dans les milieux autorisés on pense que M.Valls a du complètement oublié l’Australie, ses plages et ses kangourous ainsi que ses responsabilités envers des sous marins à cause de difficultés personnelles en 2016,2017 et au delà (battu par B.Hamon, obligé de soutenir Macron, vacances à Barcelone , etc.)
    En résumé : quand le chat n’est pas là, les souris dansent et les kangourous s’énervent.

     

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  • Mouais….56 milliards pour 12 sous marins, c’est un peu cher, en effet…à supposer que ces explications soient vraies…

     

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  • #2815877

    Macron leur a proposé des bateaux gonflable Maxi Toys avec Livraison domicile ou retrait en 1h en magasin
    Pour rattraper le coup
    En plus il offre les rames et masque et tuba
    Propulsion avec des palmes

     

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  • #2815902

    On me reprochera le delit de facies mais franchement Ledrian et sa tronche de gnome j y arrive plus ! Ce pantin soumis a toute l ideologie crasse qui a tellement fait ployer notre pays est juste insupportable surtout quand en plus il joue les redresseurs de tort sur autant de sujets pour lesquels il est manifestement en droit de s ecraser et d assumer !

     

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  • #2816048

    Les sous marins ont été commandés sur plan, d’où piratage des plans, nombreuses modifications apportées au fil du temps, chargement de stratégie énergétique et finalement abandon. Ce sont les aléas des grosses entreprises d’armement, je suppose qu’une clause de dédit a été signée et compensera à minima les investissements et les matériaux acquis pour démarrer la construction. Perdre un contrat qui je suppose sera amorti par une compensation financière, ce n’est pas très grave mais si les plans ont été piratés, c’est nettement plus ennuyeux.

     

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  • Ce serait intérressant de creuser le volet Alsthom dans cette affaire. En effet, Macron avait vendu la branche énérgie (comprendre nucléaire) d’Alsthom à General Electric pour le compte de Rotchsild qui lui avait été plus que reconnaissant en finançant la campagne du candidat Macron en 2017. Cette perte de souverainneté stratégique Française sur les propulseurs nucléaires qui sont indispensables à la construction des SNA à propulsion nucléaire n’est elle pas justement la cause du revirement des Australiens ?

     

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