28 ans après son assassinat, va-t-on enfin connaître toute la vérité sur la mort de Thomas Sankara ?
Le 15 octobre 1987, le charismatique dirigeant du Burkina Faso tombe sous les balles des putschistes. Le corps de Sankara est rapidement enseveli, officiellement dans le cimetière de Dagnoën, un quartier de l’est de la capitale, Ouagadougou. La mention « mort naturelle » est apposée sur le certificat de décès. Dès lors, malgré les nombreuses demandes de la famille (la première plainte déposée pour assassinat date de 1997), une chape de plomb entourera sa mort durant les 27 ans où son « ami » et successeur, Blaise Compaoré, occupera le pouvoir.
Compaoré ayant été chassé du pouvoir en octobre dernier, l’exhumation du corps de l’ex-président peut enfin avoir lieu. Mené depuis lundi par trois médecins, un Français et deux Burkinabès, elle devrait permettre, comme l’a fait savoir l’avocat de la famille du « Che africain », Bénéwendé Stanislas Sankara (aucun lien de parenté avec l’ancien chef de l’État), d’identifier précisément la dépouille ensevelie mais aussi d’établir les causes de la mort.