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Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

5 mars 2012

Le dimanche 4 mars 2012 restera sans doute comme une date historique. Vladimir Poutine revient en effet à la présidence de la Russie. J’avais déjà pu écrire que 1999 avait été un tournant dans l’histoire de la géopolitique contemporaine parce que son arrivée au pouvoir avait mis fin à la tentative unipolaire américaine.

Nous pouvons affirmer aujourd’hui que Poutine va consolider le monde multipolaire qui se dessine et achever sa mise en déroute de l’oligarchie américaine et de son État profond dont l’action occulte et agressive (à l’œuvre en ce moment en Syrie) ne cesse de miner, chaque jour un peu plus, les possibilités de paix dans le monde.

Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer cela ? La simple observation du déchaînement médiatique contre Poutine, que chacun d’entre nous aura pu observer, ces derniers mois, en Europe comme aux États-Unis. Manque de chance pour nos habituels aboyeurs de leçons démocratiques (qui ne sont en fait que les bons petits soldats de l’oligarchie occidentale), le peuple russe soutient massivement Poutine.

Et ce ne sont pas les quelques irrégularités de fonctionnement du scrutin, statistiquement inévitables dans un pays aussi vaste que la Russie, et certainement moins graves que l’étrange comédie des bulletins de vote à trous lors de l’élection de Bush ou que l’obstruction en France à une candidature pesant autour de 20 %, qui pourront amoindrir l’incontestable légitimité de Poutine.

Vladimir Poutine, candidat plébiscité par les Russes, que, dans des temps anciens on aurait sans doute appelé Vladimir le Bien élu, est sans conteste aujourd’hui, dans l’hémisphère nord, le chef d’État le plus légitime qui soit. Cela ne peut que redonner espoir à ceux qui doutent du politique. Remettre son pays sur le chemin de la puissance et obtenir du même coup le soutien massif de son peuple, oui ça reste possible !

Logiquement il y a quelqu’un qui devrait être content ce soir, c’est Alain Soral. Quelqu’un qui a tout compris des forces profondes de l’histoire, celles que ne veut pas voir notre bon « bourgeois occidental » (Molière avait raison avec son bourgeois gentilhomme) aveuglé qu’il est par les chiffrons rouges agités devant ses yeux par la « grande presse ». Donc écoutez-le et lisez-le. Nous n’utilisons pas forcément les mêmes mots (et tant mieux), mais nos pensées sont en convergence.

Ce soir du 4 mars 2012 en tout cas, la dissidence internationale a marqué un point. Un point sans doute décisif pour l’avenir. Unissons nos forces, car au-delà de la cause des peuples souverains qui résistent à l’Empire, n’oublions pas qu’in fine, c’est la question de la liberté individuelle qui est en cause. L’Empire, machine à crétiniser les hommes en les gâtant en citoyen-consommateur, avance en effet tout à la fois vers « 1984 » et le « Meilleur des mondes ».

Face à lui, les États qui nous sont aujourd’hui présentés comme des dictatures implacables (Syrie, Iran…) ne sont jamais que les premiers réfractaires à ce Big Brother mondial lequel masque de moins en moins ses desseins.

A ceux qui en douteraient, confrontés aux images de l’incontestable brutalité de la guerre en Libye, puis en Syrie, je rappellerais qu’ils ne voient qu’une face de l’histoire. Sur l’autre, les projecteurs des médias occidentaux ne s’allument jamais. Cette autre face, je n’ai pas grand mérite, je l’ai prise en pleine poire en 1996, dans le Sud du Liban, devant les cadavres calcinés d’une bonne centaines de femmes et d’enfants libanais qui avaient cru qu’un abri de l’ONU restait un endroit sacré auquel jamais une armée ne s’attaquerait. Ils ne pouvaient pas savoir, les pauvres, ce que j’ai compris devant leurs corps en bouillie : l’histoire est dite par les vainqueurs et le droit ne s’applique qu’aux vaincus.

Si vous êtes dans le club qui s’est autorisé à avoir l’arme atomique, vous pouvez écraser un pays, au nom d’une légalité que vous avez décrétée, tout pays qui prétend entrer dans le club sans votre autorisation. Si vous êtes pro-américain vous êtes forcément une démocratie, et si vous ne l’êtes pas, ce n’est pas grave ! Si vous êtes une démocratie mais que vous n’êtes pas pro-américain, c’est grave et vous ne pouvez donc pas… être une démocratie..

Donc je veux bien que l’on soit horrifié par les bombardements sur Homs qui doivent être terribles pour les civils piégés. Mais alors, il faut avoir le courage de regarder en face le résultat des bombes de l’OTAN sur la Serbie, sur l’Irak, sur la Libye, sur l’Afghanistan ; le résultat des bombes d’Israël sur Gaza ou le Sud du Liban. Car enfin, ces corps-là, ces enfants-là, ces femmes-là, on ne vous les montre jamais ! Comme on ne vous parle pas des reporters de guerre qui sont morts sous des bombes occidentales dans les prétendues guerres humanitaires de l’ère post-soviétique.

Peut-être que l’intelligence consiste aussi à être capable d’imaginer (un peu de bon sens devrait suffire, pas besoin de longues études) ce que les télévisions occidentales ne vous montrent jamais…

En résumé :

  • L’Occident de l’ingérence humanitaire a davantage massacré dans toutes les agressions qu’il a menées depuis 1990 que les régimes qu’il combattait.
  • Il y a, au moins, autant de trucages et de verrouillages dans les élections dites démocratiques des pays occidentaux (surtout en France et aux États-Unis, car je ne parle pas de la Suisse, seule authentique démocratie d’Europe) qu’il y en a dans cette Russie présentée sans cesse comme une éternelle autocratie.

Conclusion : Qu’on cesse de nous prendre pour des cons parce qu’il reste, en France, quelques penseurs qui ne sont pas « à la gamelle » et qui continuent à réfléchir. Quand j’étais gosse, dans mon école publique (je n’ai été que dans des écoles publiques) on m’apprenait que l’école ça sert à former l’esprit critique. Je n’ai retenu que cela.

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62 Commentaires

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  • #950553
    Le 31 août 2014 à 10:28 par Barnocode
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    En 2012, Chauprade était un analyste géopolitique libre de toute influences. Son métier était de dire la vérité pour instruire ses élèves et satisfaire ses clients.

    En 2014, Chauprade est un politicien qui convoite le pouvoir. son nouveau métier est de dire ce qu’il faut stratégiquement dire pour séduire ses électeurs sans provoquer l’ire des maitres en place.

    Malgré ma déception de ce changement apparent, je garde l’espoir secret que ce ne soit que stratégique.

     

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  • #950639
    Le 31 août 2014 à 12:16 par krissy59
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    Dommage…
    J’adore sa conclusion de 2012, et beaucoup moins ses propos de 2014.

     

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  • #950681
    Le 31 août 2014 à 13:06 par ezrapound
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    Je sais pas si vous avez comprit mais cette article date de 2012 !!! A lire certains commentaires Ca pas l air d être évident.

     

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  • #950747
    Le 31 août 2014 à 14:08 par anonyme
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    "car je ne parle pas de la Suisse, seule authentique démocratie d’Europe" eŭ je crois qu’il y a bien autant de magouille en Suisse ! les élus au conseile fédéral se voient aussitôt offert des sièges dnas les conseils d’administration des grandes entreprises et banques suisses ! c’est un signe qui ne trompe pas !
    Lisez un peu ce que Jean Ziegler dit là-dessus. Je crois que l’emprise des lobbies d’affaire est bien aussi grande qu’ailleurs.

     

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    • #950856
      Le Août 2014 à 16:51 par Astérix chez les Hélvètes
      Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

      @anonyme
      Oui, en effet, et le pays des bisounours mériterait un éclairage un peu plus agressif, p. ex. :
      - Pourquoi Joseph Ackerman est-il devenu le bras droit de Victor Feliksovich Vekselberg ?
      - Pourquoi Raoul Weil a-t’il disparu dans la nature depuis son arrestation en Italie et son extradition vers les USA ?
      - Quel est le rôle du britannique Mark Branson à la tête de la FINMA (Direction de la surveillance des banques Suisses) ?

       
    • #950891
      Le Août 2014 à 17:26 par Archibald
      Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

      Le système suisse n’est certes pas parfait, et les lobbies y sont aussi très actifs, c’est vrai, mais sa particularité est la démocratie directe. Un groupe de citoyens peut s’opposer à une loi (référendum populaire) ou proposer une modification de la loi (initiative populaire). Le peuple s’exprime ensuite directement sur ces propositions et la décision du peuple doit être appliquée. Si ces instruments existaient en France, la France n’aurait pas accepté la Constitution européenne, et, qui sait, peut-être le mariage gay ne serait-il pas entré en vigueur ? En tout cas, vu l’opposition que cette loi a suscité, si le référendum avait existé en France, il y aurait certainement eu référendum et scrutin populaire. Pour revenir à la Suisse, il y a aussi des conséquences très positives sur le Parlement : lors des débats et de l’élaboration des lois, les élus savent très bien que toute proposition heurtant une part importante du peuple provoquera un référendum - cela modère les ardeurs, je peux vous l’assurer. On entend souvent "cela ne passerait pas devant le peuple" ou "une telle décision entraînerait immanquablement un référendum". Et je vous rappelle que c’est grâce à un scrutin populaire (décembre 1992) que la Suisse n’a PAS rejoint l’EEE, antichambre de l’UE.

       
  • #950872
    Le 31 août 2014 à 17:10 par tunisoral
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    Garder plusieurs fers au feu pour l’apparence
    Rester groupés dans la réalité pour la reine des batailles

     

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  • #951361
    Le 1er septembre 2014 à 10:30 par Ottavio
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    La gamelle du FN est bien meilleure que celle de la dissidence .

     

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  • #951370
    Le 1er septembre 2014 à 10:56 par Paskl
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    Chauprade est maintenant rentré dans le rang et il roule pour lui-même (et sa soif du pouvoir ?). "Ils" ont sûrement des dossiers le concernant. Comme pour Valls, Hollande et les autres.

     

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  • #952060
    Le 2 septembre 2014 à 09:55 par Heureux qui, comme Ulysse...
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    Le débat est clos... depuis le départ !
    Quand on va faire un discours à la tribune du "Machin", c’est qu’on est le "Machin", point !
    Qui, déjà, a financé la grosse m... de "Le Corbusier" qu’est le siège de l’O.N.U. ?

     

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  • #952618
    Le 2 septembre 2014 à 20:15 par Ramen
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    Je pense qu’il serait utile de publier cet article de clarification qui vient de paraître :

    http://www.lorientlejour.com/articl...

    ’La présidente du FN Marine Le Pen a affirmé mardi à l’AFP que des propositions tonitruantes publiées au mois d’août par son conseiller international sur la politique internationale "n’engageaient pas le FN".’

     

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  • #964837
    Le 13 septembre 2014 à 15:48 par jacky
    Quand Aymeric Chauprade encensait les analyses d’Alain Soral

    Il est gentil Chauprade mais le terrorisme islamiste et le remplacement sont bien organisés par l’élite mondialiste. Et l’élite mondialiste, protéiforme soit-elle - et Soral le dit -, a bien pour force motrice principale le lobby sioniste (pour preuve le pouvoir bancaire, pouvoir des pouvoirs, entre les mains de ce lobby). Donc si on se dit "schmidtien", pragmatique et qu’on travaille à ce que les choses changent, il s’agit bien de s’attaquer au lobby sioniste.

    Il est encore une fois bien gentil Chauprade mais quand il nous dit que Soral est simpliste, obsessionnel et paranoïaque, c’est du BHL ! Quand il nous dit qu’il veut deux états en Palestine, c’est du BHL ! Que la grande menace est l’islamisme, c’est du BHL ! Tiens, tiens !

    Chauprade est pragmatique et stratège, oui, mais en matière de politique politicienne : il a bien compris qu’il fallait donner des gages, prendre ses distances avec Soral en est un excellent !

     

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