Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général , et le ministre de la guerre Ehud Barak ont affirmé mercredi que l’Iran n’a pas encore décidé de passer à la production d’armes nucléaires.
"L’Iran avancera sur le chemin de l’acquisition de la bombe mais la décision en ce sens doit être prise en premier. Si le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei le veut, son pays ira de l’avant dans l’acquisition de la bombe atomique, mais la décision doit être prise en premier", a analysé le général Gantz.
"Je pense qu’il s’agirait d’une énorme erreur et je ne pense pas qu’il (Sayed Khamenei) voudra franchir ce pas supplémentaire. Les dirigeants iraniens sont composés de gens très rationnels", a ajouté le chef d’état-major dans une interview au quotidien israélien Haaretz.
"Mais j’admets qu’une telle capacité (nucléaire) dans les mains de fondamentalistes, qui pourraient à un certain moment se livrer à d’autres calculs, est dangereuse", a-t-il estimé.
A propos d’une éventuelle attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes, le général Gantz a affirmé que "l’option militaire est la dernière en termes de chronologie, mais la première en termes de crédibilité. Si elle n’est pas crédible, elle perd sa signification. Nous nous y préparons de façon crédible. C’est mon job en tant que militaire".
Barak
De son côté, Barak a déclaré mercredi à la radio publique que l’Iran n’a "pas encore décidé de produire de bombes atomiques".
Barak a par ailleurs répété que "toutes les options restent sur la table", en faisant allusion à une éventuelle attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.
Netanyahu
Pour sa part, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que l’Iran devait cesser "tout enrichissement" d’uranium à quelque niveau que ce soit, dans une interview à la chaîne américaine CNN.
Selon lui, « Israël » ne pouvait accepter que l’Iran enrichisse de l’uranium même à 3%, proche du niveau requis pour un usage énergétique.