Sous le thème « il faut briser l’étau », des mouvements protestataires ont eu lieu dans les différentes villes à Bahreïn, en réponse aux appels lancés par la coalition du 14 Février, pour dénoncer le procés injuste des 21 figures de l’opposition politique bahreïnie !
Les manifestants ont scandé des slogans demandant à la communauté internationale de protéger les organisations des droits de l’Homme et de ne pas recconnaître la légitimité d’un tel procés !
Dans un communiqué, ledit mouvement a assuré la poursuite des protestations jusqu’à obtention gain de cause.
Parallèlement, un sit-in a eu lieu devant la maison du directeur du centre des droits de l’Homme à Bahreïn, Nabil Rajab, détenu par les forces du régime bahreïni, à travers lequel les organisateurs ont affirmé que tout état d’urgence imposé par le régime sera inutile et inefficace, car que le peuple a déjà acquis une expérience dans la façon de traiter avec la tyrannie du régime !
Ailleurs, dans la ville de Aali, la coalition du 14 février a organisé une cérémonie officielle pour inaugurer le lancement de la version anglaise de la Charte de la Louloua (Ndr : charte de la coalition), et a décrit que la révolution à Bahreïn a changé les stratégies de nombreux pays du golfe Persique, par conséquent tout retour en arrière n’est que pure illusion !
Du côté des forces armées bahreïnies, la réponse à ces mouvements populaires de protestation reste inchangée : c’est-à-dire usage excessif de la violence, recours à des gaz toxiques, utilisation de balles de fusil de chasse contre les manifestants..
De son côté, le régime bahreïni a ouvert ce Mardi, le procès des grandes figures du mouvement de protestation politique à Bahreïn, désormais connu sous le nom du groupe des 21, alors que la Cour de cassation avait annulé le verdict contre eux le mois dernier et ordonné un nouveau procès.
L’opposition a appelé à siéger devant le tribunal depuis ce Mardi matin et a appelé à un rejet de ce procès inéquitable, insistant sur le droit à la liberté, et de poursuivre une campagne de solidarité populaire avec le doyen des juristes Abdul Hadi al-Khawaja et Nabil Rajab..
Dans un communiqué, les forces de l’opposition bahreïnie ont estimé que l’arrestation de Nabil Rajab traduit « une volonté de la part du régime d’augmenter les arrestations de manière méthodique », tout en « mettant en garde le régime de ne pas aller trop loin dans sa politique d’arrestation arbitraire des personnalités politiques et/ou des membres des organisations des droits de l’Homme , au risque de provoquer une réaction populaire spontanée incontrôlable contre les politiques autoritaires ».
Un membre du Centre des droits de l’Homme à Bahreïn, Youssef alMouhfaza a rapporté que la police a arrêté Nabil Rajab, alors qu’il était de retour de Beyrouth samedi soir dernier.
« La police l’a arrêté à sa sortie de l’avion. Elle a affirmé avoir un mandat d’arrêt contre lui délivré par Bureau du Procureur ... La police l’a autorisé à contacter les membres de sa famille sans toutefois lui accorder un droit de visite » a ajouté M.Youssef !
Il faut dire que Nabil Rajab est devenu l’un des plus vus sur les réseaux sociaux dans le monde arabe : son site Twitter enregistre prés de 140 000 internautes.