La révolte dans les pays arabo-musulmans se poursuit. C’est à présent au tour du Bahreïn d’être touché. Ce jeudi 17 février, une manifestation au coeur de la capitale (Manama) a ainsi été réprimée dans le sang par la police. On fait état d’une dizaine de morts et de plus d’une centaine de blessés…
Ce royaume du Golfe comprend une population à majorité chiite (75%), écartée du pouvoir par une minorité liée aux intérêts américano-sionistes. Alors que l’exploitation du pétrole tend à s’épuiser, le Royaume de Bahreïn est devenu principalement une place financière, touchée elle aussi par la crise mondiale.
Les causes les plus apparentes de la révolte des habitants sont la misère, le chômage, ainsi que les frustrations quotidiennes pour une majorité d’entre eux. Mais une autre raison motive également les manifestants bahreïniens : le vent de liberté et de dignité qui souffle actuellement dans le monde arabe…
La place qu’occupe le Bahreïn parmi les pays du Golfe, ainsi que la composante majoritairement chiite de sa population, expliquent sans doute la brutalité de la répression. Par ailleurs, situé face à l’Iran, le Bahreïn abrite une importante base navale nord-américaine, rattachée à la Cinquième flotte US, et actuellement en travaux en vue de son agrandissement.
Une fois de plus, on remarquera des points communs à tous ces pays du monde arabe où la révolte éclate et s’intensifie. Ce sont d’une part tous des régimes impopulaires et coupés de leur peuple. Et d’autre part, ils représentent tous un intérêt militaire et stratégique pour l’USraël, qui tient à garder le contrôle de la région.
C’est aussi pour cela que les morts de Bahreïn ne soulèvent aucune indignation dans les grands médias sionisés d’Occident, et en particulier de France. Pour tous ces donneurs de leçons « démocratiques », le sang arabe versé ne compte pas. Seule compte la réponse à cette question : « Est-ce bon pour Israël ? », comme l’a ainsi reconnu ouvertement l’ancien président du CRIF, Roger Cukierman (lire à ce sujet notre article de jeudi dernier : « Roger Cukierman, ex-président du CRIF : "Ce qui se passe en Égypte n’est pas de bon augure !" »).
Le Parti Anti Sioniste réaffirme sa totale solidarité avec ces révoltes qui s’étendent dans tout le monde arabo-musulman. Il s’incline également avec respect devant les martyrs tombés durant cette lutte. La meilleure aide que nous puissions apporter à ces révolutions, est de dénoncer, ici en France, les complices de ces régimes corrompus et dictatoriaux. A savoir, toute cette classe politique française – de droite comme de gauche – qui jusqu’au bout soutient ces gouvernements totalitaires.
Étant données les manœuvres de diversion qui ne manqueront pas, nous devons continuer à expliquer autour de nous que tous ces politiciens, malgré leur opposition de façade, appartiennent et roulent pour la même écurie : le lobby sioniste incrusté en France. Les interrogations actuelles de ces hommes et femmes ne sont pas « Est-ce bon pour ces peuples arabes ? » ou « Est-ce bon pour la France ? », mais plutôt : « Est-ce bon pour Israël ? » et « Est-ce bon pour les sionistes ? ».
Ces deux dernières questions déterminent à elles seules toute leur politique, non seulement pour la Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Jordanie, le Bahreïn… mais aussi pour la France. Les partis politiques institutionnels, ceux qui ont droit aux médias, le savent très bien. Et c’est la raison pour laquelle ils ne parlent jamais du lobby sioniste. C’est d’ailleurs à ce « détail » qu’on les reconnaît !