Après quatre semaines de polémique autour de l’affaire Woerth-Bettencourt, Nicolas Sarkozy va tenter de reprendre la main, lundi soir, avec une émission spéciale, sur France 2.
Le président devrait aborder rapidement l’affaire Bettencourt, et s’attarder plus longuement sur la réforme des retraites, portée justement par le ministre du travail Eric Woerth.
En attendant, le président de la République propose aux Français de lui poser des questions sur sa page personnelle Facebook. Plusieurs milliers d’internautes se sont déjà prêtés au jeu, et beaucoup semblent être passés entre les mailles des modérateurs du service du communication de l’Elysée.
"Quand allez-vous vous débarasser de ce "boulet" qu’est cet escroc de WOERTH ?????", demande ouvertement Jean-Noël. "Votre attitude auprès des média rappelle trop Berlusconi et le fachisme. Dommage, je croyais en vous au début de votre mandat !", se plaint Alain.
Quelques messages de soutien sont également présents, comme Josée qui encourage "Nicolas" à "ne pas se laisser déstabliliser par ce complot socialiste".
Beaucoup de messages attendent des éclaircissements sur l’affaire Bettencourt. Plusieurs internautes interpellent également le président sur la réforme des retraites. Certains demandent la suspension du bouclier fiscal.
Mais les centaines de commentaires concernent en réalité les sujets les plus divers : la sécurité, l’immigration, le nombre de taxis à Paris, le score de la finale du Mondial de football, les horaires de transport à La Ciotat, la peine de mort, la rencontre Nicolas Sarkozy-Thierry Henry, la réforme de l’éducation nationale...
Les commentaires sont également un déversoir de colère et de ressentiment, et les débats entre les internautes y sont assez virulents.
Il est d’ailleurs peu probable que Nicolas Sarkozy réponde, lundi à cette masse de questions. En janvier, lors de sa dernière prestation télévisée, son service de presse avait sélectionné huit questions, parmi les centaines posées sur Facebook.