Kathy Griffin n’est pas vraiment fière d’elle. Dépassée par son propre gag, elle s’est répandue en excuses, tout en relançant le débat autour du fameux « Peut-on rire de tout ? ».
Dans une petite vidéo postée sur son fil Twitter, la comédienne et humoriste américaine de 56 ans l’admet sans ciller (elle n’a pas eu le temps de poser ses faux cils) : « Je vous prie de me pardonner. Je suis une comique, j’ai franchi la ligne. Je suis allée beaucoup trop loin, l’image est trop dérangeante. Je comprends que j’ai offensé les gens, ce n’était pas drôle, je le comprends. »
I am sorry. I went too far. I was wrong. pic.twitter.com/LBKvqf9xFB
— Kathy Griffin (@kathygriffin) 30 mai 2017
Mercredi matin, elle a eu droit à un tweet présidentiel : « Kathy Griffin devrait avoir honte d’elle-même. Mes enfants, spécialement mon fils de 11 ans Barron, ont du mal avec ça. Malade ! ».
Kathy Griffin should be ashamed of herself. My children, especially my 11 year old son, Barron, are having a hard time with this. Sick !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 31 mai 2017
Son fils Donald Trump Jr a également réagi, via une dizaine de tweets. Il rejette notamment la faute sur les démocrates : « Dégoûtant mais pas surprenant. C’est la gauche aujourd’hui. Ils considèrent cela acceptable. Vous imaginez si un conservateur avait fait ça quand Obama était président ? »
L’objet de la colère ? Kathy Griffin a posé pour un photographe, l’air grave, en brandissant une tête ensanglantée, façon État islamique, avec une imposante chevelure blonde. Celle du président américain. Partagée sur les réseaux sociaux, la photo a immédiatement déclenché des propos outrés, y compris de la part d’habituels détracteurs du président. C’était la ligne à ne pas franchir. Car elle flirte très sérieusement avec l’apologie de la violence. Kathy Griffin a demandé au photographe Tyler Shields de retirer l’image, mais le mal était déjà fait. Elle circule partout, y compris via le fils de Donald Trump. Même Chelsea Clinton a publiquement condamné Kathy Griffin : « C’est abominable et c’est mal. Ce n’est jamais marrant de faire des blagues à propos de l’idée de tuer un président. »