Tout d’abord, il est important de prendre en compte le fait que des témoignages recueillis à chaud se doivent d’être corroborés -si possible par plusieurs témoins. Néanmoins si de prestigieux journaux comme Paris Match et Le Figaro ont jugé bon de les publier, c’est qu’ils leur accordaient une certaine crédibilité. Nous vous livrons ici quelques « détails » passés entre les mailles du filet du mainstream médiatique.
Après avoir lâchement assassiné l’équipe de Charlie Hebdo, les auteurs de l’attaque au 10 rue Appert dans le 11ème arrondissement de Paris ont parcouru plusieurs kilomètres à bord de leur Citroën C3, avant de s’encastrer dans un plot dans le 19ème arrondissement . C’est là que, selon plusieurs témoins, ils auraient ensuite abandonné leur véhicule pour une Clio grise confisquée à son propriétaire sous la menace des armes. Mais un élément pour le moins étonnant semble avoir depuis été oublié par la Presse : à savoir la relation du propriétaire de la Clio avec son « ami » Georges Wolinksi. L’hebdomadaire Paris Match avait pourtant recueilli son témoignage le 9 janvier 2015 :
Cet homme âgé de 67 ans, marchand de journaux dans le 6e arrondissement depuis près de 30 ans, [qui] habite le quartier des Buttes-Chaumont, à Paris. Il est encore sous le choc de ce qui vient de lui arriver. Depuis de nombreuses années, il vendait le journal à Wolinski, « un ami », « qui avait même un compte dans son kiosque » et même à Cabu... [… ] Ce jour-là, tôt le matin, comme d’habitude, il a vu ses amis Wolinski et Cabu pour les journaux, ceux qui serviront à la conférence de presse mortelle. Le temps d’un dernier café, le marchand de journaux entendra même pour la dernière fois la verve des deux journalistes [… ] Après cette rencontre, l’homme est parti à la station essence place du Colonel Fabien, dans le 19e arrondissement de Paris. Un feu l’oblige à s’arrêter. Il se souvient alors que tout s’est très vite enchaîné. « Une petite voiture noire a percuté une grosse berline blanche. La noire est repartie à toute vitesse. C’est une fois à l’angle de la rue Simon Bolivar et de l’avenue Mathurin Moreau que j’ai à nouveau été face à face avec cette voiture », dit-il. « Un premier homme est d’abord sorti. Il était lourdement armé et ne portait pas de cagoule. Je suis sorti immédiatement de ma vieille Clio, je n’allais pas jouer au cowboy… Puis un second homme est arrivé. Les deux étaient comme des commandos, calmes et déterminés ! J’ai simplement récupéré mon chien, un terrier gris foncé, et ils sont partis direction la Porte de Pantin ». Il ajoute : « Avant de partir, ils m’ont juste dit : "Si les médias te posent une question, nous sommes Al Qaïda Yémen.
(Paris Match, 9 janvier 2015)
Autrement dit, l’un des derniers hommes à avoir vu les dessinateurs Cabu et Wolinksi vivants, le matin même dans le 6ème arrondissement, s’est retrouvé quelques heures plus tard dans le 19ème arrondissement menacé par ceux qui avaient assassinés ses deux amis dessinateurs quelques dizaines de minutes plus tôt.
Quoi qu’il retourne de cette surprenante coïncidence, c’est dans la Citroën C3 abandonnée par les frères Kouachi que les enquêteurs ont retrouvé la pièce d’identité de Saïd Kouachi. Mais pas seulement. En effet, Le Parisien du 9 Janvier 2015 nous apprend que le permis de conduire de Chérif Kouachi y aurait été retrouvé par la même occasion.
- Citroën encastrée rue de Meaux
Apprenant l’identité des deux auteurs du massacre, la Presse s’est très vite rendue à Gennevilliers, au domicile de Chérif Kouachi, afin de recueillir des témoignages. Or surprise : l’un de ses voisins de palier, un certain Éric, affirme avoir été journaliste et avoir lui aussi « très bien connu Bernard Maris et Georges Wolinski, un peu Cabu aussi » comme le rapporte Le Figaro du 9 janvier.
Cela fait donc deux personnes qui ont connu les membres de l’équipe de Charlie Hebdo et qui se sont retrouvées de façon surprenante sur le chemin des tueurs : le premier abandonnant sous la menace des armes la voiture qui a permis aux frères Kouachi de fuir Paris et de semer les forces de l’ordre. Le second étant tout simplement le voisin de palier de l’un des deux tueurs.