Arno Klarsfeld est convoqué le 3 février prochain au tribunal de grande instance de Nanterre pour être mis en examen suite à des propos tenus sur i>Télé le 9 janvier 2014, le jour de l’interdiction par le conseil d’État de la représentation de Dieudonné.
Il avait alors déclaré :
« Non, la France n’est pas antisémite, il y a le noyau dur de l’extrême droite qui l’est vigoureusement, une partie de l’ultragauche et les islamistes et une partie des jeunes de banlieue. »
Cette convocation fait suite à une première, qui avait eu lieu en mai dernier. On remarquera que ses allégations envers le « noyau dur de l’extrême droite », les « islamistes » et la « partie de l’ultragauche » n’ont pas été retenues par le ministère public, qui a considéré que c’est seulement à l’honneur des « jeunes de banlieues » que l’avocat israélo-français avait porté atteinte.
Parachuté au conseil d’État en 2010, l’ancien garde frontière de Tsahal est coutumier de l’outrance, s’étant illustré par le passé en montant sur l’estrade d’un meeting de Le Pen avec un t-shirt « Le Pen = nazi » ou en jetant un verre d’eau au visage de Robert Ménard sur le platau de Thierry Ardisson. Sur sa sortie du 9 janvier, il avait pourtant assuré à Actualité juive :
« Les propos que j’ai tenus sont à la fois d’une grande modération et d’une grande évidence. »
La justice française osera-t-elle, cette fois, sanctionner la liberté d’expression du petit-fils de déporté ?