De nouveaux affrontements intercommunautaires ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche dans la ville de Ghardaia (à 600 km au sud d’Alger), faisant une dizaine de blessés, a indiqué une source officielle.
Les heurts ont éclaté suite à des jets de pierres et de cocktails molotov sur des passants et au caillassage de véhicules par des jeunes qui s’en sont, par la suite, pris aux forces de maintien de l’ordre dans la localité de Berriane, rapporte l’APS.
Les forces anti-émeutes ont riposté en utilisant le gaz lacrymogène pour disperser les jeunes et contrôler la situation, indique la même source, faisant part d’un retour d’un calme "précaire" dans la région.
Ces incidents interviennent trois jours après la mise en place d’une commission interministérielle chargée de l’examen des voies et moyens pour consolider la maitrise de la situation dans la région de Ghardaïa, théâtre de violences récurrentes entre la communauté mozabite berbérophone, de rite ibadite, et celle des Chaâmbas arabophones malékites.
Présidant la cérémonie d’installation de cette commission, le ministre algérien de l’intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, a affirmé que l’État veillerait à l’application "rigoureuse" de la loi contre tous ceux qui "s’avisent de porter atteinte à l’ordre public ou de compromettre l’avenir de cette wilaya".
Le responsable algérien a accusé "les tenants de la fitna et de la discorde de vouloir semer la division parmi les populations de cette wilaya".
Les appels incessants au calme lancés par différents acteurs et les déplacements in situ des plus hauts responsables de l’État ne sont pas parvenus jusque-là à normaliser la situation, puisqu’après chaque période d’accalmie, généralement de courte durée, les affrontements reprennent de plus belle, installant un sentiment de panique et d’insécurité parmi les habitants de la capitale de la vallée du M’zab.