Le mercredi 4 mars 2015, Alain Soral était jugé une nouvelle fois au Tribunal de grande instance de Paris, dans l’affaire l’opposant au président de l’association Europe-Israël, Jean-Marc Moskowicz.
Dans une vidéo revenant sur son agression du 5 avril 2013 et réalisée avec Dieudonné, Alain Soral avait pointé la présence de Jean-Marc Moskowicz (en compagnie de Véronique Genest) au rassemblement de la Ligue de défense juive le 13 février 2013 à Paris, au cours duquel des appels au meurtre avaient été lancés contre Alain Soral.
Durant cette audience, la ligne d’accusation de l’avocat de M. Moskowicz a consisté à dire que la photographie de Jean-Marc Moskowicz prise au rassemblement du 13 février 2013 avait été piratée sur le compte Facebook de ce dernier, et qu’Alain Soral avait tiré bénéfice de cette photographie via le nombre de visionnages de la vidéo.
L’avocate de M. Moskowitz a demandé au tribunal de condamner Alain Soral à payer 126 040 € pour violation de la vie privée de Jean-Marc Moskowicz.
L’avocat de Google France, de son côté, a expliqué que son client n’était en aucun cas responsable de la diffusion de cette photographie.
La défense d’Alain Soral, représentée par Maître Lahcène Drici, a requis une fin de non-recevoir. Aucun constat d’huissier n’ayant été fait par la partie plaignante, aucun élément de piratage n’ayant été présenté au juge, Me Drici a estimé que l’accusation n’était montée que sur des incantations. Il a également rappelé que durant ce rassemblement du 13 février 2013, les propos « Sale nègre ! » et « Qu’il crève ! » ont, eux, clairement été prononcés par les manifestants à l’encontre, respectivement, de Dieudonné et Alain Soral.
Me Drici a interrogé le tribunal au sujet de la somme astronomique demandée à l’encontre d’Alain Soral : « Pourquoi pas un million ? six millions ? dix millions ? »
Enfin, il a estimé que compte tenu du vide flagrant du dossier de la partie demanderesse, cette procédure n’aurait jamais dû avoir lieu et qu’Alain Soral était en droit de réclamer 10 000 € pour procédure abusive.
Le délibéré aura lieu le 15 avril 2015.
La réaction de Maître Lahcène Drici à la sortie de l’audience :