Air France a prévu de réduire sa flotte d’avions à l’automne en cas d’échec des négociations avec les personnels navigants sur les mesures d’économies, a-t-on appris lundi de sources syndicales.
La compagnie a indiqué lundi en Comité central d’entreprise qu’un « plan d’attrition (plan B) sera mis en œuvre à la rentrée si les négociations avec les navigants n’aboutissent pas », a affirmé à l’AFP Gilles Rivet, représentant Force Ouvrière.
Direction et syndicats doivent négocier durant l’été la mise en application du plan Perform 2020, lequel prévoit une réduction de la base de coûts de 650 millions d’euros sur trois ans (2015-2017). La redéfinition du temps de travail des navigants est une piste à l’étude.
Sollicitée, la CGT a confirmé l’information de FO.
« Pour l’instant, on n’a pas de détails » sur les avions concernés, mais « ça ne concernera que le long courrier », affirme Didier Fauverte, secrétaire général (CGT) du CCE.
Il n’y a « pas de quantification du plan d’attrition » mais « la menace est une fermeture de lignes long courrier, ce qui entraînerait une réduction de la flotte », abonde M. Rivet.
Pour l’heure, la moitié des vols long courrier d’Air France est déficitaire. La compagnie vise 80% de lignes rentables en 2017.
La Tribune, s’appuyant sur des sources non citées, affirme lundi qu’une « quinzaine de lignes long courriers serait supprimée à Air France » si le « plan B » venait à être appliqué.
Les modalités de ce scénario, acté la semaine dernière en conseil d’administration et « qui concernera Air France et KLM, seront présentées fin juillet au conseil du groupe pour validation », précise le site d’information économique.
Les syndicats redoutent de nouvelles suppressions de postes, voire des licenciements secs en cas de départs volontaires insuffisants.
Les négociations avec les différentes catégories de personnel tournent au ralenti. Le dialogue avec les pilotes est suspendu. Pour les hôtesses et stewards, seule l’Unac a pris part à la première réunion de négociation, à la mi-juin. La suivante est prévue mardi.
La direction tirera en septembre un bilan des négociations avec les syndicats et sera alors « en mesure de décider des actions nécessaires pour l’avenir d’Air France ».