Lors du comité central d’entreprise qui se déroulait ce matin chez Air France, les 2 900 suppressions d’emploi ont été confirmées, créant un incident spectaculaire. Le DRH Xavier Broseta et d’autres dirigeants, vivement pris à partie par les manifestants, ont dû s’enfuir de la réunion.
La semaine dernière, la direction d’Air France annonçait un plan de restructuration pour la compagnie aérienne nationale. Celui-ci prévoyait la suppression de 5 lignes long-courriers, le retrait de 14 avions d’ici 2017 et la suppression de 2 900 postes : 1 900 personnels au sol, 700 PNC (hôtesses et stewards) et 300 pilotes. En réponse, trois syndicats avaient annoncé une grève aujourd’hui. Le Premier ministre Manuel Valls avait appelé à la responsabilité des pilotes en fin de semaine dernière.
Ce matin se tenait une deuxième réunion visant à présenter un « plan B » aux représentants syndicaux. La direction d’Air France a finalement confirmé le nombre de postes supprimés. Les salariés grévistes qui manifestaient au pied du siège ont interrompu la réunion en envahissant soudainement les locaux. Violemment pris à partie, Xavier Broseta, DRH d’Air France, s’est fait arracher sa chemise et a dû s’enfuir de la salle des négociations et du bâtiment. Torse nu avec sa cravate encore autour du cou, il a été exfiltré par un service de sécurité important, dans une scène de chaos. D’autres dirigeants comme Pierre-Antoine Durand ont subi les mêmes attaques et ont également dû être protégés. Portés par-dessus les clôtures du siège d’Air France, les dirigeants ont été poursuivis par les manifestants.
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