Le joueur de tennis letton Ernests Gulbis a commenté devant les médias l’entrée prochaine de ses sœurs sur le circuit professionnel. Ses propos, frappés au coin du bon sens, ont semble-t-il mis mal à l’aise les journalistes.
À l’occasion d’une conférence de presse, Gulbis (photo) a déclaré :
« J’espère qu’elles ne feront pas de carrière professionnelle dans le tennis. Parce que pour une femme, c’est dur. Une femme a besoin de profiter de la vie. Elle a besoin de penser à sa famille, à faire des enfants. Comment pouvez-vous penser à faire des enfants lorsque vous jouez au tennis jusqu’à 27 ans ? »
« Penser à sa famille, à faire des enfants » : une vision de la différence des sexes quelque peu traditionnelle, trop sans doute pour les médias francophones. Et Le Figaro, quotidien « de droite », de titrer : « L’étonnante vision des femmes d’Ernests Gulbis », pendant que lematin.ch annonçait : « Gulbis dérape sur les femmes »...
Amusant : le Serbe Novak Djokovic a involontairement enfoncé le clou en esquivant la question d’une journaliste sur les propos de Gulbis. Le n°2 mondial a déclaré :
« Je ne sais pas quoi dire ! Chacun a le droit de formuler ses propres opinions. Je respecte ses opinions et celles des autres. Je ne peux rien ajouter. Je respecte les gens et la liberté de dire ce qu’ils ont envie de dire. »
Intolérable !