Egalité et Réconciliation
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Affaire Ellen Page : Wikipédia, outil de la dictature des minorités

Effacement du passé et réécriture de l’histoire

« À la vérité, il n’y avait pas de camarade Ogilvy, mais quelques lignes imprimées et deux photographies maquillées l’amèneraient à exister »

1984, George Orwell

Les craintes de George Orwell étaient fondées. Elles ne mirent qu’une petite trentaine d’années de plus qu’imaginé par l’auteur pour émerger et atteindre le raffinement que seule l’ère numérique permet. La modification ou la suppression d’informations devenues indésirables s’accomplissent aujourd’hui de manière immédiate et globale. De nouvelles informations apparaissent comme si elles avaient été là de toute éternité. Elles deviennent le hic et nunc instable d’un régime de l’éphémère où, désormais, les désirs et les intérêts font la loi.

 

Ellen Page, actrice révélée dans le film Juno (2007), a rendu public le 1er décembre 2020 son souhait de ne plus être considérée comme une fille, mais comme une personne non-binaire :

« Salut les amis. Je veux partager avec vous le fait que je suis trans. Mes pronoms sont il/iel et mon prénom est Elliot »

Ainsi, instantanément, par la simple publication d’une lubie – peut-être ici profonde mais parfois passagère –, le réel se voit transformé sans délai. Ellen Page disparaît de l’histoire, et seul subsiste un Elliot Page apparu au monde ex nihilo et dont l’existence virtuelle fait immédiatement force de loi.

C’est alors que tous les journaux, non contents de reprendre une information qui accompagne et sert la vision très progressiste de notre monde contemporain, vont titrer sur ce changement de sexe, mais, le diable se cachant dans les détails, totalement éliminer à la fois Ellen Page et le seul pronom personnel qualifié à décrire son indéfectible identité génétique et biologique : « elle ». De son côté, la Nature ne connaît pas les chimères, elle les détruit en vertu de processus darwiniens.

Totalement aliénée aux modes et aux projets politiques progressistes, l’encyclopédie libre Wikipédia a immédiatement fait montre du zèle qu’on lui connaît en la matière (comme en matière de censure). La page Ellen Page a été supprimée des pages de l’histoire, remplacée par une page Elliot Page. L’actrice est devenue un acteur, et tous les pronoms ont été modifiés.

« Il était donc nécessaire de réécrire le paragraphe erroné du discours de Big Brother afin qu’il prédise ce qui était réellement arrivé »

1984, George Orwell

Mais toute situation absurde engendre par ses contradictions internes des effets farfelus, étranges, voire aporétiques. C’est ce qui la rend en principe morbide dans la nature. Mais la main de l’homme peut faire survivre des fictions pathologiques.

Et la main de l’homme, quand il s’agit de celle des très serviles contributeurs et administrateurs Wikipédia (car lorsque les contributeurs dévient de la ligne du parti, les administrateurs surgissent aussitôt), sait parfaitement accompagner le narratif officiel.

Ainsi, défiant toute logique, les scribes serviles de l’encyclopédie libre, comme aveuglés par leur haine du réel et leur idéologie mortifère, écrivent sans vergogne aucune (nous citons en vrac) :

- il interprète le rôle de Maggie Maclean

- Il obtient par la suite la récompense pour sa prestation dans la série dramatique ReGenesis, dans laquelle il incarne Lilith

- ainsi que dans le téléfilm Mrs. Ashboro’s Cat en 2004, en tant que meilleure actrice dans une émission pour enfants.

- il se voit également décerner le Young Artist Award de la meilleure actrice dans une série

- il remporte l’ACTRA Maritimes Award de la meilleure actrice

- son rôle d’adolescente

- il joue le rôle d’une jeune fille battue et torturée à mort

- Il obtient en juin 2008 la récompense de la meilleure actrice lors des MTV Movie Awards

- le comédien a été classé à la 61e place du classement FHM des 100 femmes les plus sexy au monde

- il joue une adolescente surdouée et cynique

- En 2009, il est à l’affiche de Bliss dans lequel il incarne une adolescente paumée

- il connaît un large succès critique et commercial en prêtant sa voix et son physique à l’héroïne du jeu vidéo Beyond : Two Souls

- En 2015, il prête ses traits à la compagne d’une inspectrice de police homosexuelle dans le film indépendant Freeheld

- Il y joue une femme dont le père est condamné à mort

 

Les coulisses de l’infamie

Tout cela pourrait prêter à rire si l’enjeu n’était pas si sérieux. Car, loin d’être le produit d’une petite mode passagère ou le fait de quelques contributeurs zélés, c’est bien une politique de fond qui s’est organisée chez Wikipédia. Il faut lire l’onglet Discussion pour découvrir l’ampleur et l’enracinement de l’abrutissement de la pensée des auteurs.

Il suffit qu’une remarque de relatif bon sens apparaisse :

Je suis pour ma part contre la suppression du nom de naissance.

Comme l’indique Aqw96, « Son nom de naissance est d’intérêt encyclopédique ». Cette personne a changé son nom − visiblement en 2020 − mais a une carrière cinématographique son le nom de « Ellen Page » forte de 28 films, 2 courts-métrages et 16 téléfilms ou séries (et si on en croit l’article aucun depuis son changement de nom), comme en attestent les castings − sources primaires attestant de ces prestations.

Nier ce nom, c’est nier l’état des sources, nier l’histoire de sa carrière. Elle est maintenant il ? Ça doit évidemment apparaître dans l’article.

Mais ça ne change pas que c’est en tant que « elle » qu’il a construit la majeure partie de sa carrière (que ce soit en terme de crédit ou en terme de rôles, féminins). Hexasoft

pour qu’elle soit aussitôt retoquée :

En désaccord. Premièrement, la bienséance veut que l’on ne parle des personnes trans que par leur nom d’usage. Mentionner à tout prix leur deadname (leur nom attribué à la naissance) dans la partie biographique n’a aucun intérêt. Ensuite, il est possible de mentionner un simple "crédité à l’époque comme *deadname*", ce qui me semble déjà plus respectueux. Iarl

Où l’on apprend incidemment, dans un anglicisme tout à fait révélateur, que désormais il existe donc des deadname. Et que ces deadname n’ont aucune importance, aucun intérêt ! Le passé n’existe plus.

« Jour par jour, et presque minute par minute, le passé était mis à jour » (George Orwell, 1984).

 

Mais les règles évoluent, il faut être moderne probablement. Et, comme le rappelait Nicolas Sarkozy en 2008 à propos du Nouvel Ordre mondial, « on ira ensemble vers ce Nouvel Ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer » :


- Je trouve complètement absurde et surréaliste ces discussions sur le nom d’une personne connue par son activité et souvent par un pseudo ! Les génériques, titres de bouquins ou d’albums, etc ..., ne changeront pas eux. Je respecte totalement les choix de chacun.e mais à quoi bon vouloir gommer ainsi un pan de sa vie quand elle est publique. Autant rayer carrément son nom ou pseudo de toute son œuvre dans ce cas. Obixen

- Rien d’absurde ni de surréaliste, les discussions et les règles sont construites au fur et à mesure, wikipedia évolue et progresse. (...) Tu constateras que une des premières version du manuel (anglais) pour écrire les biographies des personnes est apparu en 2003, (important pour la suite pour savoir quel nom écrire). Depuis cette ébauche, cela n’a pas cessé d’évoluer. (...)

L’utilisation du genre neutre dans les biographies (propre à la langue anglaise) est peut-être apparu vers l’an 2008 : on remonte dans le temps. Ensuite les règles commencent à se dessiner fortement en l’an 2013 pour les noms de jeunes filles (du genre c’est pas carla sarkosy mais carla bruni sarkosy) : maiden name.

Et les clarifications sur les personnes transgenres et non binaires vont enfin se solidifier vers l’an 2018. Version de l’époque. Paul Arth

Où l’en sera-t-on en 2025 ou en 2030 ? Tirer le fil logique de la folle pelote progressiste amène à affirmer que nous ne discuterons plus du simple choix binaire du « il » ou du « elle », mais bien plutôt des dizaines de genres déjà existants. Les articles seront modifiés au gré des prétentions ou des caprices des uns et des autres, ils seront entièrement écrits dans une écriture extensivement inclusive (chaque identité de genre devant être soigneusement respectée). Les événements et les faits qui porteraient préjudice à la personnalité ou à ses fantaisies du moments seraient caviardés. D’autres pourraient même être ajoutés de toute pièce. Et pourquoi pas ? Qui aurait imaginé l’année 2020 en 2019 ?

 

La réécriture de l’histoire

Voici un autre extrait d’échanges orwelliens où les contestataires seront aussitôt ramenés à l’ordre :


- Même avis que Twowings, il est ridicule d’avoir en début de biographie le prénom Elliot pour des éléments sourcés par des sources l’appelant Ellen. SRLVR

- Sauf que c’est faux, toutes les sources - à quelques exceptions près, comme toujours - l’appellent désormais Elliot Page, et titrent même avec ce nom. Voir Le Monde ou France Info par exemple.— tyseria

- Ce sont des sources d’actualité. Ça ne change rien aux sources existantes (par exemple son mariage, sous ce nom, avec un genre féminin). Et celles-ci (ainsi que toutes les interviews de films, les crédits de ces films, etc.) n’ont pas changé. Hexasoft

- Alors justement, il y a déjà des crédits qui ont commencé à changer. :) — tyseria

- Ce n’est pas la question, on n’est pas là pour réécrire l’histoire. SRLVR

- Tu dis que les sources l’appellent Ellen. Mais c’est faux. Tu reconnais toi même « Je n’ai pas lu les sources » plus bas dans la PdD. Je corrige simplement. — tyseria

- D’abord, ne pas généraliser mon propos. Je n’avais pas lu les sources faisant état de son changement de genre. Ensuite, il y a de nombreuses sources actuellement présentes dans l’article qui le désignent comme "Ellen". On peut arrêter les conneries ? Jusque novembre 2020 il était connu comme Ellen, et donc on va supprimer toutes ces sources ? Ce que j’appelais réécrire l’histoire... SRLVR

- Mais je n’ai jamais dit ça... J’ai l’impression que tu réponds à ce que tu souhaite entendre. Dernier commentaire. — tyseria

Fin du débat (« Dernier commentaire ») ! Les maigres résistances (beaucoup, comme nous, ont abandonné l’espoir de pouvoir amender un jour l’usine à gaz Wikipédia) sont rappelées à l’ordre. Et seront de toute manière bannies en cas de récidive.

 

L’épineux problème du pronom personnel

Quant à l’utilisation du prénom « il », ce choix est parfaitement absurde en regard du sexe biologique de l’actrice. Mais quand bien même voudrait-on respecter la lubie d’Ellen Page, il faudrait utiliser le pronom « iel » puisqu’elle s’identifie comme non-binaire (soit « they » en anglais) !

D’ailleurs, une remarque de bon sens rappelle que son état civil n’a pas changé (bien que cela soit possible, étant donné les lois progressistes qui le permettent désormais) ce qui placerait Wikipédia à la limite du faux en écriture... On est très loin de la rigueur encyclopédique.

Je suis en désaccord sur tout changer en il et sur le prénom mis en tête d’article car jusqu’au 30 novembre 2020, elle s’appelait Ellen Page (et donc elle). Jusqu’ici, elle a fait sa carrière en tant que fille donc mettre il pour sa carrière me paraît inapproprié. De plus, il s’est juste dit qu’il/elle changeait de prénom. Îl me semble que pour l’état civil américaine, elle s’appelle toujours Ellen Page. Piq

Plus loin, on découvre une discussion surréaliste sur le fameux pronom, et la réponse apodictique de l’activiste Lewisiscrazy :

- Il serait, à mon sens, profitable de marquer le changement de paradigme en utilisant "elle" pour la période pré-annonce et "il" à partir de maintenant. J’ai bien conscience que cet avis sera contesté mais je ne comprends pas le caractère rétroactif d’un élément qui n’est pas visible ou pertinent dans le contexte pré-2020. A Wysky

- Bonjour A Wysky Bonjour j’ai déjà essayé d’expliquer cela plusieurs fois ailleurs, mais je me relance. Quand une personne fait son coming out trans, elle ne change pas de genre. Elle n’est pas "elle" avant, "il" après (ni l’inverse). Elle nous dit à ce moment là de quel genre elle a toujours été. Donc corriger rétroactivement une bio, c’est simplement corriger une information qui était fausse, mais on ne le savait pas avant. C’est ce qu’on fait tout le temps sur wikipédia quand la connaissance évolue. Exemple que je prends tout le temps, on sait aujourd’hui que la terre tournait déjà autour du Soleil avant que Copernic fasse son coming out "héliocentriste". —Lewisiscrazy

« Coming out héliocentriste » ? Diantre !

 

De l’analyse sérieuse des dysphories de genre

Les délires LGBT de Wikipédia, comme ceux de nos sociétés contemporaines, sont la conséquence de l’emprise des minorités sur les majorités. Ces tyrannies modernes – que l’on a déjà démontré de nombreuses fois comme étant les créatures monstrueuses terminales d’un libéralisme historiquement déterminé à devenir fou – s’imposent mécaniquement devant la pusillanimité du grand nombre. Étienne de la Boétie avait déjà compris il y a 500 ans les dispositifs de mainmise d’une minorité illégitime. Nous en sommes tous un peu responsables.

La société narcissique d’aujourd’hui a vu, de façon parfaitement corrélée à l’apparition des réseaux sociaux aux alentours de 2007, exploser les cas d’automutilation et de suicide. L’augmentation massive ces dernières années des tatouages, des piercings ou de l’épilation pubienne sont aussi des automutilations, bien que contrôlées et n’entraînant pas la mort.

 

 

Les troubles du comportement alimentaire ou la dysphorie de genre sont aussi catalysés par les forums et les réseaux sociaux. Mais, si personne ne soutiendrait les velléités d’une anorexique, en revanche les lobbies LGBT entreprennent de mettre la main au plus tôt sur les enfants présentant des symptômes de dysphorie, tant bien même que l’on sait parfaitement qu’ils sont passagers et réversibles dans la quasi-totalité des cas. Mais une fois l’enfant pris en charge par la communauté homosexuelle, celui-ci évoluera vers des processus artificiels de renforcement de ce qui n’est qu’une lubie passagère et, pire, vers une thérapie hormonale en vue d’une opération mutilatrice et irréversible dès l’age légal atteint !

Nous ne saurions trop vous recommander en conclusion le visionnage de ce documentaire de la BBC qui réussit le tour de force de ne pas céder à la mode et au politiquement correct. Ce pourquoi d’ailleurs il semble absolument introuvable ailleurs que sur la plateforme non censurée Archive.org.

 

Le délire transgenre, sur E&R

 






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