au défilé « pour la liberté d’expression »...
Le nombre de journalistes palestiniens dans les prisons israéliennes est aujourd’hui de 21. Cela inclut 8 professionnels des médias arrêtés depuis le début de cette année, a déclaré lundi Addameer, le groupe de défense des droits des prisonniers.
Parmi eux se trouve le coordonnateur des médias d’Addameer Hassan Safadi ainsi que Omar Nazzal, membre du secrétariat général du Syndicat des journalistes palestiniens.
Safadi a été arrêté en mai, alors qu’il revenait d’une conférence internationale en Tunisie, tandis que Nazzal a été arrêté en avril tandis qu’il était en route pour une réunion de la Fédération européenne des journalistes.
Les deux sont parmi les plus de 700 personnes en détention administrative, la pratique britannique de l’époque coloniale reprise par Israël pour emprisonner les Palestiniens indéfiniment, sans inculpation ni jugement.
Selon Addameer, les journalistes « sont ciblés en raison de leur travail pour documenter les violations du droit par Israël, y compris ses pratiques de confiscation de terres, de démolitions de maisons et de restrictions de la liberté de mouvement pour la population palestinienne ».
Selon Addameer, les journalistes détenus viennent de tous les horizons. Parmi eux se trouvent aussi bien des étudiants en journalisme à l’université al-Qods, Amir Abu Hleil et Muhammad Atta, que le professeur de l’Université de Birzeit, Nasser Khaseb.
Parmi eux se trouve aussi Samah Dweik, qui était l’un des rares journalistes à suivre de près le cas de l’écolière palestinienne Marah Bakir, emprisonnée sur l’accusation d’avoir voulu poignarder un soldat israélien.
Dweik, détenu dans une prison où Israël a toujours gardé les prisonniers politiques, est accusé d ’ « incitation [à la résistance] », une charge invoquée fréquemment par Israël contre les journalistes palestiniens et usagers des médias sociaux.
En plus du propre coordinateur avec les médias pour Addameer, Israël a également emprisonné, depuis 2011, Salah Addin Awwad, le responsable des médias pour le Club des prisonniers palestiniens.
Répression ininterrompue
En mars, les forces d’occupation israéliennes ont lancé une vague de répression encore plus sévère contre les journalistes palestiniens, après que le gouvernement ait fait porter sur les médias palestiniens la recrudescence depuis octobre des affrontements entre les forces d’occupation israéliennes et les jeunes Palestiniens.
Les forces israéliennes ont agressé physiquement et aspergé de gaz au poivre les journalistes qui rapportaient leurs abus, parfois capturés sur vidéo.
Un raid israélien pour imposer la fermeture de la station Today TV Palestine à Ramallah en mars dernier entraîné une forte condamnation de la Fédération internationale des journalistes.
« Nous ne pouvons tolérer ces attaques continues des autorités israéliennes pour museler la presse palestinienne », a déclaré le président Jim Boumelha.
Plus tôt ce mois-ci, le Syndicat des journalistes palestiniens a lancé un appel au Newseum de ne pas accueillir Avital Leibovich, l’officier et porte-parole de l’armée israélienne, impliqué dans les meurtres délibérés de journalistes palestiniens.
Mais l’institution de Washington (DC) qui prétend respecter la liberté des médias, a rejeté cet appel à la solidarité, ce qui a provoqué des protestations et des interruptions lors de la présentation de Leibovich.