Depuis mercredi, le gouvernement a lancé son dispositif « Stop djihadisme », dont l’objectif est d’« agir contre la menace terroriste et lutter contre l’enrôlement djihadiste ».
Cette initiative se décline en particulier en un site internet, www.stop-djihadisme.gouv.fr/, qui contient de brefs textes expliquant comment détecter les tendances djihadistes, comment lutter contre elles et quelles sont les outils déployés par le gouvernement pour les combattre. On y trouve aussi diverses vidéos au service de la « contre-propagande ».
Si le but est d’informer tout à chacun, il s‘agit aussi et surtout de dissuader les potentiels futurs Kouachi de se faire enrôler, et d’aller faire un petit tour en Syrie avant de revenir avec le dessein de commettre des massacres semblables à ceux du 5 et 7 janvier dernier, des actes qui, comme l’indique la page de présentation du dispositif, ont frappé le sol français « comme jamais » il n’avait été frappé (les victimes des multiples attentats des années 90 apprécieront).
Il ne fait bien entendu aucun doute que lesdits barbares en devenir ont une position totalement ouverte vis-à-vis du gouvernement et attendaient justement les conseils de ce dernier. À la lecture du site, ils se jetteront certainement sur leur téléphone pour composer le numéro vert...
Inscrite dans une ambiance de phrases surfaites, de petits dessins explicatifs, de « hashtag » et de slogans dignes d’une campagne contre le tabagisme passif ou la vitesse excessive sur les routes, l’initiative assure naturellement sa diffusion via les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en particulier.