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Rome et Jérusalem : l’inextricable nœud civilisationnel – Conférence de Laurent Guyénot à Toulouse

E&R Midi-Pyrénées recevra Laurent Guyénot à Toulouse le samedi 1er juin 2024 à 14 h 00 pour une conférence intitulée « Rome et Jérusalem : l’inextricable nœud civilisationnel ».

 

Présentation de l’événement :

Rome et Jérusalem : deux villes éternelles, l’une nomade, l’autre enracinée. Deux idées-forces à vocation universelle, ennemies irréductibles et pourtant mariées sous le signe du Christ. Quelle est leur origine, leur essence et leur influence dans l’histoire longue de l’humanité ? En quoi s’opposent-elles, et comment ont-elles fusionné ? Rome a conquis et détruit Jérusalem il y a deux mille ans, mais n’est-elle pas aujourd’hui conquise et détruite à son tour, conformément au projet biblique ?

 

 

Le programme :

- Ouverture des portes à 14 h 00
- Début de la conférence à 14 h 30
- Questions/réponses avec le public

 

Informations importantes

- Entrée : 10 euros

- Inscription obligatoire par e-mail : ertoulouse@protonmail.com (Indiquez nom, prénom et numéro de téléphone)

- L’adresse vous sera communiquée par e-mail le jour de la conférence avant midi.

- Merci de vérifier vos spams lors de nos échanges

- Présence d’un stand Kontre Kulture

- Places limitées !

 

Laurent Guyénot, chercheur pérégrin

 






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15 Commentaires

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  • Quelle chance d’avoir ce thème et ce conferencier en région !

     

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  • Quel plaisir de pouvoir assister à une conférence de Mr Guyénot dans le sud de la France. Merci E&R de nous proposer des événements de la sorte.

     

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  • #3362343

    La liberté d’expression devrait être entière, sauf pour le blasphème et l’appel au meurtre.

     

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  • Sur les compétences de Mr Guyénot en matière biblique, se réinformer auprès de Mr l’abbé Rioult....

     

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    • L’’Abbé Rioult est un homme de foi qui essaie de faire rentrer des carrés dans des ronds.
      Guyénot bosse en historien dépassionné.

      Le meilleur intervenant sur E&R, plus intéressant, et avec une palette de sujets plus large que le premier.

       
    • #3362755

      L’Abbé Rioult pourquoi pas mais je ferais plus confiance au Padre Pio pour ça ...lui on est certain qu’il est sauvé et qu’il sauve des âmes encore tout les jours.

      En cas de doute, s’adresser à ceux dont la sainteté ne fait aucun doute . Le Catholicisme c’est aussi ça , on peut appeler les saints à la rescousse , et malgrès Vatican 2 , et même malgrés la haine de l’ancien Testament.
      Padre Pio c’est du lourd ce qu’il a subit de ses supérieurs hiérarchiques du Vatican ... On peut faire confiance à ses conseils à mon avis, quelque soit notre niveau de connexion au Christ , tant qu’on est pas un saint valldé par au moins pas mal de fidèls du Christ , faire gaffe à ne pas être guidé plus pas son ennemi qu’autre chose. Faut pas déconner avec son âme pour une histoire de reconnaissance sociale ou de volonté prophétique à la con.
      ne pas sous estimer notre propre aveuglement d’enfants éduqués voir traumatisés par la haine généralisée envers les chrétiens.

       
    • @ vladimir vaxine

      L’Abbé Olivier Rioult est un homme de foi certes, mais c’est également un érudit et un auteur de livres extrêmement instructifs.

      Il y a des propos dans le livre de Laurent (yahavisme ...) qui sont erronés et/ou imprécis, l’Abbé Rioult est l’homme éclairé pour remettre l’histoire à l’endroit.

       
  • J’ai beaucoup d’estime pour Laurent Guyénot, mais je remarque une forme de schyzophrénie entre des ouvrages ou articles très pertinents sur le récentisme historique, et d’autres proposant une lecture historique sans tenir compte de ce récentisme. J’ai un peu du mal à m’y retrouver. Comment évoquer un lien entre Rome et Jérusalem tout en mettant en doute l’existence même d’un empire Romain autre que Byzantin du moins aux périodes concernées ?

     

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    • Bonne question : j’y répondrai de cette manière :
      1. Mon récentisme porte sur le premier millénaire de notre ère, et ne remet pas fondamentalement en question le premier millénaire avant notre ère, ni même les tous premiers siècles de notre ère, sauf sur la situation du christianisme.
      2. Je n’ai atteint aucune certitude dans ce domaine, c’est-à-dire aucune preuve irréfutable, plutôt un faisceau de présomptions. Le sujet reste donc pour moi expérimental. Donc je ne peux pas m’appuyer dessus de façon permanente, et ramener sur le tapis les doutes chronologiques à chaque sujet historique. Disons que ça reste en arrière-plan de tous mes propos, un appel à la prudence. C’est un peu inconfortable, mais je veille à ne pas être en contradiction avec moi-même.
      3. Il est admis de toute manière que, dans une certaine mesure (dans une très large mesure selon moi), ce que nous appelons Rome est l’image de Rome inventée à la Renaissance. Mais cette image n’est pas totalement fictive. Même si certains traités de Cicéron, par exemple, sont des inventions de Plutarque, ils s’appuient indiscutablement sur la philosophie grecque. Comme je l’expliquerai, sur les sujet religieux et philosophiques, Rome, c’est Athènes, il n’y a aucune différence.
      Rome et Jérusalem seront traités ici comme deux Idées, deux mondes intellectuels contradictoires qui se disputent l’âme de l’Occident, avec des périodes de trêves et des périodes de lutte sanglante. Deux universalismes rigoureusement incompatibles, deux idées non miscibles, qui semblent parfois se mélanger quand on les secoue, mais qui finissent toujours par se séparer.
      Les questions de chronologie n’affectent pas vraiment cette analyse.

      Merci de votre remarque.

       
  • Merci à Laurent Guyénot de venir nous présenter son point de vue qui permet de remettre l’église au centre du village :)

     

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  • Je viens de terminer ses deux livres Anno Domini et La Malédiction Papale.

    Super travail qui ouvre de nouvelles perspectives sur des thématiques complètement négligées en France.

    Vraiment passionnant, plongez-vous dedans.

     

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  • On connaissait l’opposition entre Athènes et Jérusalem popularisée par Léon Chestov.

    Voilà donc thématisée l’opposition entre Rome et Jérusalem, qui semble toute aussi incompatible. L’expression "non-miscible" m’a fait penser au phénomène de la mayonnaise. L’eau et l’huile, naturellement non miscibles, sont unies dans une émulsion par la grâce du jaune d’oeuf.

    Tous les ingrédients sont réunis pour poser la question : se pourrait-il qu’Athènes soit le tiers agent qui permette à cette impossible sauce de prendre ? Rudolf Steiner le disait à sa manière : la latinité est le corps du christianisme, l’hébreu est son âme, et le grec son esprit.

    Formulation en termes hégéliens :

    — Athènes c’est l’Universel (U)
    — Jérusalem c’est le Singulier (S)
    — Rome c’est le Particulier (P)

    Le Singulier c’est le fait d’être soi, d’être Un en excluant le reste ; c’est un terme logique qui ne vise pas (ici) à dénigrer l’esprit juif.

    Le Particulier c’est le fait de produire des déterminations de l’universel. Les choses particulières n’ont pas l’aspect exclusif de la singularité, elles gardent la possibilité de se relier, même si plus "laborieusement" que sur le mode universel ; si l’on sort du domaine strictement logique, on peut dire que le Particulier est ce qui concrétise, "applique" l’universel dans des objets matériels ou des institutions. Les Nations sont des particuliers, et elles sont capables de se relier à travers l’ordre (polémique toutefois) du droit international.

    Non, Rome n’est pas Athènes. On peut dire que Rome incarne l’universalisme grec, ou encore, que les productions de Rome "participent" aux Formes platoniciennes. Par cette participation, elles sont à la fois moindres (car imparfaites) et plus (car réelles) que les Formes.

    On peut formuler ces trois syllogismes (trop rapide désolé) :
    — Athènes-Rome-Jérusalem (U-P-S)
    Syl. de la "transition" ; il décrit le processus historique décadent, porté par l’ambiance romaine, qui passe de la lumière grecque à l’empire et à la croix.
    — Rome-Jérusalem-Athènes (P-S-U)
    Syl. de la "réflexion" ; c’est l’époque médiévale, qui dans l’ambiance biblique réfléchit l’une dans l’autre sa langue latine et sa philosophie grecque.
    — Jérusalem-Athènes-Rome (S-U-P)
    Syl. de la "spéculation" ; c’est la tache spirituelle moderne, qui comprend tout sans exclure, c’est la formule de la Mayonnaise : ici Rome et Jérusalem sont unifiées directement depuis le milieu, par l’universel qui se scinde.

     

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    • Intéressante perspective, mais :
      - Si je ne me trompe, Chestov milite pour sa paroisse, Jérusalem. Il assimile Athènes, soit la raison, à l’arbre de la connaissance, donc à la chute. Toute la perspective biblique est en effet résumée dans Genèse 3. Je critique radicalement cette perspective (voir mon article : https://www.egaliteetreconciliation...).
      - Quoi qu’en dise l’occultiste délirant Rudolf Steiner, Rome n’a pas d’autre fondement culturel et spirituel que la civilisation hellénistique, qui dérive d’Athènes (au sens large, allant de l’Ionie à la Sicile). Par conséquent, Rome, c’est Athènes (lire Paul Veyne, L’Empire gréco-romain). Je parle ici de la Rome antique, engagée dans une lutte à mort avec Jérusalem, qui est l’antithèse absolue de Rome. La Rome papale, c’est autre chose : c’est Rome colonisée par Jérusalem, forçant la Rome authentique à s’exiler.
      Je suis d’accord avec votre premier syllogisme, mais j’ai un peu de mal avec les autres. Merci en tout cas de ce commentaire stimulant.

       
    • Oui Chestov fait le pari de la fameuse "foi".....

      Moi j’ai du mal avec l’idée que Rome c’est Athènes parce que Rome dérive d’Athènes. On a un effet qui devient gratuitement une identité. Pourquoi ne pas dire que la civilisation médiévale c’est les tribus barbares à ce compte là, et que je suis mon père ? J’ai essayé de justifier (très rapidement bien sûr) la relation entre Rome et Athènes avec ces histoires d’universel et de particulier. Hegel faisait la différence entre une civilisation de la beauté et de la nécessité et une civilisation de l’opportunisme pratique. Je pense qu’une analyse en termes conceptuels propres, et pas en termes de corrélation, est indispensable pour parler d’une identité. Par ailleurs la civilisation hellénistique me semble déjà, conceptuellement, plus proche de Rome que d’Athènes, en tant que savoir grec "appliqué" et surtout vision du monde cosmopolite.

      Le cosmopolitisme, la "citoyenneté générique" n’est pas DU TOUT quelque chose de grec — on trouve bien un concept de République (conçue comme balance des pouvoirs et non simplement comme démocratie) chez les Pythagoriciens (mais qui ont dû, ironie de l’histoire, justement s’exiler en Grande Grèce) mais cette République ne sort pas du cadre de la cité. Ce n’est pas encore la République universelle des franc-maçons (terme que je n’assimile pas de manière réflexe aux "méchants juifs"). La citoyenneté prend pour condition le fait de perdre, jusqu’à un certain point, le sentiment ethnique. De ce point de vue, c’est la Grèce qui est particulière et Rome universelle. C’est une différence vraiment énorme, capitale. C’est d’ailleurs pourquoi l’opposition entre Rome et Jérusalem est bien plus sévère que celle entre Athènes et Jérusalem.

      Sur le plan de l’histoire mondiale, le singularisme de Jérusalem ne peut que courir à sa perte, Dieu merci. Ce que j’entends par le dernier syllogisme ce n’est pas une sorte de conciliation impossible entre deux projets antithétiques, c’est une compréhension du sens qu’a eu la singularité de Jérusalem. Trop souvent on juge la Jérusalem antique, et notamment son "élection", à l’aune des valeurs d’aujourd’hui, et du comportement de l’état d’Israël. Mais on pourrait aussi critiquer l’esclavage des grecs ou que sais-je encore. Donc je demande un point de vue plus élevé, plus "grec", pour articuler cette antithèse.

       
  • Il y a aussi un article d’introduction à cette conférence, "Israël est incompatible avec le Droit international", qui mériterait d’être relayé sur ER.

     

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